(à partir de janvier 2020)
Scène de chasse aux lièvres :
pauvre humanité
En janvier 2020 dans le centre de la France sur des chemins communaux, une agitation soudaine anime cette paisible campagne. De nombreuses voitures, un fourgon avec remorque, des cyclistes, des piétons courant dans tous les sens et s'interpellant, des aboiements de chiens… et dans les prairies alentour des troupeaux inquiets et nerveux. Que se passe-t-il ? Un accident ? Non. Des mammifères bipèdes belliqueux et ennuyés de bien vivre pourchassent avec hargne et détermination une créature aussi belle qu'inoffensive rien que pour se divertir. La chasse aux lièvres bat son plein.
Ce divertissement lamentable appelle plusieurs observations :
S'il n'est pas judicieux d'exciter les humains les uns contre les autres, il n'est pas plus judicieux d'exciter les animaux les uns contre les autres. Ils ont assez à faire avec leurs prédateurs affamés sans qu'il soit besoin d'y ajouter les jeux stupides de l'homme suralimenté.
Le premier prédateur de la planète et le moins glorieux c'est évidemment l'homme qui avec son élevage industriel massacre des milliards d'animaux rien que pour entretenir son obésité.
Le premier nuisible de la planète et toujours dans le déni c'est encore l'homme qui saccage et pollue les terres, les mers et les airs sans aucun souci ni de ses descendants ni des autres créatures avec lesquelles pourtant il partage la planète. Son cerveau dont il est si fier devrait logiquement le conduire à être un protecteur du vivant et non pas un destructeur irrationnel de son environnement.
Le premier en sournoiserie est encore l'homme qui pour justifier ses jeux stupides de la chasse inventera la théorie de l'équilibre sylvo-cynégétique octroyant aux chasseurs à mauvaise conscience le rôle fictif de régulateur. Le corollaire de la chasse étant le lâcher de gibiers, la fin de la prétendue régulation n'est pas pour demain.
Aujourd'hui, de nombreuses personnes notamment parmi les jeunes condamnent ce loisir stupide pratiqué essentiellement par des personnes âgées. Ce divertissement d'un autre âge pratiqué par une minorité survit grâce à quelques groupes de pression toujours sûrs de pouvoir instrumentaliser à leurs fins la veulerie des élus.
Honnêtement informé et imperméable aux pressions des lobbys, le peuple souverain devrait être amené à décider par référendum de l'avenir de la chasse après un large débat démocratique.
L'héritage encombrant des armes nucléaires
Le 7 février 2020, le président de la république s'est livré dans les locaux de l'Ecole de guerre à une analyse longue, bourrative et filandreuse de l'utilité de l'arme nucléaire dans l'arsenal militaire français. En tant que chef des armées, le président hérite à son arrivée comme ses prédécesseurs depuis de Gaulle, de l'arme atomique dans sa panoplie. Cette arme destructrice aussi bien des biens que des hommes a été conçue au début des années 1940 non plus pour battre l'ennemi dans une bataille décisive mais pour anéantir sans pitié toute sa zone géographique.
En arrivant au pouvoir, néophyte en la matière, le président a deux options :
- s'en remettre aveuglément à la technostructure militaire et civile qui grâce à une certaine continuité dans le temps bénéficie d'un gros avantage sur les élus qui eux ne font que passer;
- ou tenter de se faire sa propre opinion sur la base des informations que la technostructure voudra bien lui fournir avec plus ou moins d'objectivité.
La première option est extrêmement dangereuse et reflète bien les travers de la démocratie dite représentative où une minorité de l'élite dirigeante décide au nom du peuple de la conduite à tenir. Les liens étroits entre la technostructure de l'Etat et le complexe militaro-industriel invite à se demander quels intérêts seront les mieux servis entre ceux du peuple attaché à la paix et ceux des dirigeants toujours plus belliqueux. Cette option livre le peuple aux intérêts particuliers et aux lubies de stratèges vaniteux et irresponsables plus à l'aise à pérorer dans les salons qu'à agir courageusement dans les zones à risque.
La deuxième option demande beaucoup de courage. Un nouveau président convaincu non seulement de l'inutilité de la force nucléaire mais en plus de sa dangerosité peut-il mettre fin à la gabegie de fonds publics occasionnée par le maintien en l'état et le perfectionnement de l'arsenal nucléaire français ? On peut raisonnablement en douter car les pesanteurs du passé et l'hostilité de nombreux militaires attachés à leurs sinistres jouets -même désuets- demanderaient une énergie épuisante pour un président par ailleurs accaparé par de nombreuses tâches.
C'est la raison pour laquelle les présidents successifs se résignent à lire des discours convenus sur l'arme nucléaire en répétant tous les poncifs de la prétendue dissuasion.
Pour le président Macron "la dissuasion nucléaire a joué un rôle fondamental dans la préservation de la paix et de la sécurité internationale, notamment en Europe" ce qu'il se garde bien de tenter de démontrer. Rien n'interdit de penser qu'avec ou sans l'arme nucléaire française le résultat eut été identique.
"…notre force de dissuasion nucléaire demeure, en ultime recours, la clé de voûte de notre sécurité et la garantie de nos intérêts vitaux." Cela ne coûte rien de l'affirmer puisque naturellement personne n'ira vérifier la solidité de la prétendue "clé de voûte" ni la consistance réelle de "nos" intérêts vitaux (parisiens, hexagonaux, européens…?), et en plus cela fait plutôt plaisir aux militaires.
Finalement le plus confortable pour tous les présidents au XXIe siècle consiste à lire la prose fournie par la technostructure sur le nucléaire militaire en se disant que de toute façon la posture prise devant la presse internationale suffit largement pour jouer avec grandiloquence le rôle de grande puissance autoproclamée et qu'en plus ils ne seront jamais confrontés dans "la vraie vie" aux scénarios funestes concoctés dans les schémas mentaux désuets du XIXe et du XXe siècle.
Elire les maires au suffrage universel direct
Le 15 mars 2020 a eu lieu le premier tour des élections municipales visant à renouveler les conseils municipaux après six années de fonctionnement. Bien que sévissait une grave crise sanitaire, ce premier tour a été maintenu ce qui a permis d'élire environ 30 000 conseils municipaux tandis qu'environ 5 000 nécessitent un deuxième tour puisque le nombre de suffrages obtenus n'a pas été suffisant pour passer dès le premier tour.
En raison de la grave crise sanitaire touchant le pays, le deuxième tour serait reporté fin juin 2020 ou alors après septembre 2020 mais dans cette hypothèse en réorganisant deux tours de scrutin, l'élection des 30 000 conseils municipaux élus dès le premier tour restant néanmoins validée.
A ce jour, aucun nouveau maire n'a été élu malgré l'annonce trompeuse de nombreux médias sur la "réélection" de maires suite au premier tour. Il aurait été plus juste de dire que tel ou tel maire avait été réélu au conseil municipal, à charge pour le conseil municipal d'élire son nouveau maire. Or cette élection a été reportée en raison de la crise épidémique si bien que les anciens conseils municipaux restent en place jusqu'à la réunion des conseils élus en mars 2020 qui se fera en fonction de l'évolution de la crise sanitaire.
De nombreux médias ont pu laisser croire que les maires étaient élus au suffrage universel direct. Or le seul chef d'un exécutif élu au suffrage universel direct en France est le président de la république. Tous les maires sont élus par le conseil municipal qui n'est pas tenu d'élire la tête de liste affichée aux élections. Une fois le pouvoir des citoyens de la commune siphonné lors des élections municipales, les élus se livreront alors aux délices des petits arrangements dans un entre soi bien protégé pendant six années.
Le maire devrait être élu par les citoyens de la commune au suffrage universel direct. Et les fonctions de maire devraient naturellement être ouvertes à tous les citoyens de l'Union européenne résidant sur la commune ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. Les citoyens de l'Union peuvent seulement être conseillers municipaux mais pas maire ou adjoint et ne peuvent concourir au processus de désignation des sénateurs. Naturellement, la suppression du Sénat supprimerait en même temps l'anomalie de la distinction entre les "grands électeurs" et les "petits électeurs" et le scandale de l'existence même du Sénat, assemblée aussi coûteuse qu'inutile.
L'élection des maires au suffrage universel direct devrait naturellement s'accompagner de la suppression des conseils municipaux élisant les maires et jouant ensuite la comédie de la représentation pour abuser les citoyens dépourvus de tout pouvoir, une fois élus tous les six ans leurs soi disant "représentants".
Parallèlement, la fonction de contrôle politique devrait être exercée par les citoyens eux-mêmes par la procédure du référendum d'initiative populaire à caractère décisionnel et la possibilité offerte aux citoyens de révoquer leur élu en cours de mandat.
A défaut de restituer intelligemment aux citoyens une partie de leur pouvoir décisionnel confisqué par la fable de la représentation sur la base des modes de penser de la fin du XVIIIe siècle, le XXIe siècle en France pourrait être le théâtre de soubresauts politiques violents dont l'épisode des "gilets jaunes" a été un signe avant-coureur.
Le chaos économique et social :
tout ce qui est pourrait ne plus être
En avril 2020 a été étendu jusqu'au 11 mai le confinement de la population décrété en mars pour protéger les Français du coronavirus. La limitation drastique des rapports sociaux vise à enrayer la propagation du virus et à éviter l'engorgement des services de réanimation des hôpitaux, tout comme l'arrêt brutal de la circulation sur les routes pourrait désengorger les services d'urgence des accidentés de la route.
En effet, depuis plusieurs décennies le service public hospitalier a fait l'objet de contraintes budgétaires au nom d'une approche comptable de la santé ayant entrainé une insuffisance de moyens matériels et humains.
La grave carence de moyens humains résulte d'abord de la sévère sélection des candidats aux études de médecine en raison non pas seulement de l'aptitude à exercer la médecine mais aussi en raison du nombre maximum de candidats que l'administration autorise à recruter. En conséquence, de très bons candidats sont refusés ce qui entraîne une carence du nombre de médecins en France avec notamment des déserts médicaux localement importants. Il est pourtant facile en fonction de la croissance démographique et du départ à la retraite des médecins de prévoir quels seront les besoins futurs.
Cette grave carence des pouvoirs publics a entrainé le recrutement massif de médecins étrangers qui eux ne se sont pas heurtés au numerus clausus dans leur propre pays. Face à cette politique lamentable, la France en est réduite à dépendre des Etats étrangers pour faire fonctionner son système de santé et même à accepter en avril 2020 l'intervention de médecins cubains dans ses départements d'outre-mer comme les pays d'Afrique les plus démunis.
La carence de personnels hospitaliers résulte aussi du statut économique plutôt défavorable accordé aux personnels infirmiers qui, comme leurs collègues instituteurs, toujours habitués à défendre la cause de ceux au service desquels ils se sont mis en oublient de défendre leur propre cause. De plus, réclamer pour eux leur paraîtrait incongru alors qu'ils n'obtiennent pas toujours ce qui est nécessaire pour les malades ou pour les élèves. Là encore, l'Etat a été d'une inattention coupable. Les applaudissements adressés tous les soirs à 20 h aux personnels de santé à l'instigation des médias qui infantilisent et manipulent à dessein est une reconnaissance à bon compte du dévouement du corps médical, geste du même ordre qu'une bonne poignée de main du patron. Le personnel infirmier n'a pas besoin d'applaudissements mais d'une juste rémunération de sa compétence, de ses responsabilités professionnelles très lourdes, de son dévouement et de sa disponibilité.
L'Etat porte aujourd'hui une grande responsabilité devant le chaos économique et social suscité par cette crise sanitaire. Moyens matériels insuffisants, moyens humains insuffisants, gestion au jour le jour dans la tempête, préconisations contradictoires dans le temps ou entre les différents acteurs dont on se demande parfois si elles relèvent de la science ou de la pensée magique dressent un tableau peu reluisant de la gouvernance à la godille par l'appareil d'Etat. Et plus grave encore, la fuite pleine de lâcheté de la ministre de la santé Agnès Buzyn en pleine tempête sanitaire pour aller briguer le trône de la mairie de Paris aux élections municipales, trône garanti six années avec tous ses délices alors qu'elle était comme tous les ministres sur un siège éjectable au ministère de la santé constitue un des épisodes les plus lamentables de la gestion de cette crise sanitaire.
L'avenir dira quelles sont les responsabilités des uns et des autres, y compris sur les erreurs médicales sans doute partiellement inévitables dans un tel chaos où des personnels hospitaliers ont reçu une formation expresse pour la réanimation.
Mais ce que les citoyens retiendront est sans doute que tout ce qui est pourrait subitement ne plus être. Les sociétés modernes apparaissent extrêmement vulnérables. Que le chaos soit d'origine humaine ou naturelle, chaque jour qui passe ouvre la porte à une catastrophe potentielle.
La fin partielle du confinement :
libération ou début d'un long calvaire économique et social ?
Le 11 mai 2020 le gouvernement a partiellement mis fin au confinement des citoyens censé les protéger du virus Covid 19. Ce confinement était en place depuis le 17 mars avec fermeture de la plupart des commerces (mais pas les bureaux de tabac - malgré environ 70 000 morts par an à cause du tabagisme-), des moyens de transport, des salles de spectacles et des manifestation sportives. Si le télétravail était encouragé autant que possible, des millions de personnes se sont retrouvées au chômage technique financé par l'Etat, c'est-à-dire par les contribuables. Rien n'indique qu'ils retrouveront tous un emploi ou un niveau de vie équivalent au passé, ce qui a priori laisse présager des jours favorables aux "gilets jaunes".
Le président de la république a fait le spectacle en permanence et il a enfin été possible de voir des photos de sa personne sans en arrière-fond des gardes républicains au garde-à-vous et en habit d'opérette. Ce décorum d'un autre âge dénué de toute fonction sécuritaire a pour seul but de flatter l'ego bouffi des élus. La Cour des Comptes a d'ailleurs eu l'occasion de dénoncer ce gaspillage de fonds publics en soulignant que le coût de la garde décorative à l'Elysée, à Matignon et à l'Assemblée nationale s'élevait à 280 millions d'euros par an* (soit deux milliards huit cents millions sur dix ans). Il n'y a pas d'argent pour rémunérer correctement les infirmières mais il y en a toujours pour flatter la vanité des élus.
L'omniprésence présidentielle a confirmé une fois de plus l'archaïsme de l'existence du poste de premier ministre qui n'est plus réellement chef d'un gouvernement conduisant la politique de la nation sous le contrôle du parlement. Sans cesse est rappelé la nécessaire loyauté du premier ministre envers le président mais sans souligner que la loyauté entre deux personnes ne peut être unilatérale sauf à faire de l'un le valet méprisé de l'autre. Là encore une réforme des institutions s'impose pour rationnaliser le fonctionnement du sommet de l'Etat.
Naturellement, cette réforme constitutionnelle ne peut que s'appuyer sur l'article 11 de la constitution de 1958, article utilisé en 1962 par le général de Gaulle pour faire adopter par le peuple français la procédure de l'élection du président de la république au suffrage universel. Cette réforme largement approuvée a été constamment confirmée par l'importante participation des citoyens aux différents scrutins présidentiels. La philosophie gaullienne de la constitution de 1958 est que le peuple est souverain (art.3) et ce n'est pas une assemblée de vieillards égoïstes et nantis qui peut brider le peuple français dans sa volonté de réforme. Le fait qu'aujourd'hui des juristes attachés à leurs privilèges de classe défendent de façon tendancieuse le droit de veto du sénat sur toute réforme constitutionnelle est une offense manifeste à la démocratie et une sottise politique tendant hélas à suggérer que seule la violence sociale serait de nature à venir à bout des conservatismes égoïstes du passé.
Aujourd'hui, des milliards d'euros soudain sortis d'un chapeau permettraient de réparer les dégâts économiques colossaux causés par un minuscule virus ou plus précisément par la réaction politique tâtonnante du gouvernement face à la pandémie née de ce virus.
Chacun se demandera alors avec anxiété qu'en serait-il en cas de catastrophe nucléaire majeure sur le sol français entrainant un exode massif de la population face à la pollution radioactive. Déjà, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire souligne que seul 25% de la population vivant autour des 58 réacteurs français répartis sur 19 sites est allée retirer en pharmacie les comprimés d'iode mis à disposition par l'Etat. Mais pourquoi aller les retirer puisque tout le monde ne cesse de répéter que les centrales françaises ne sont pas dangereuses ? Seraient-elles moins dangereuses que le Covid 19 ?
* 2013, Cour des comptes, référé n°65368 sur la Garde républicaine
Elections municipales :
des citoyens de plus en plus lucides
Le 28 juin 2020 a eu lieu le deuxième tour des élections municipales reporté de mars (1) à juin en raison de la pandémie ayant frappé la France. Là encore, il s'agissait d'élire les conseils municipaux et non pas directement les maires puisque ceux-ci sont élus par les conseils municipaux eux-mêmes.
Il est clair que la lucidité grandissante des citoyens sur la fable de la représentation politique par des assemblées les a conduit à s'abstenir massivement de voter. Globalement, l'abstention est de 60% environ des inscrits ce qui conduit les élus ne récoltant par exemple que 55% des suffrages exprimés à ne "représenter" que 22% des inscrits. Et ce score est souvent présenté comme une large victoire donnant une grande légitimité aux élus.
Que dire alors de ceux élus avec une abstention de 74,41% des inscrits qui par exemple avec un score de 40,02% des suffrages exprimés ne "représentent" que 9,89% des inscrits (Vénissieux) ou de ceux élus avec une abstention de 75,43% des inscrits qui avec un score de 38,61% des suffrages exprimés ne "représentent" que 9,24% des inscrits (Mulhouse) ?
Et cerise sur le gâteau de la farce électorale, grâce au miroir déformant des systèmes électoraux, la liste obtenant 9,89% des inscrits rafle 35 sièges sur 49 au conseil municipal (soit 71% des sièges pour 40% des suffrages exprimés) et celle obtenant 9,24% des inscrits rafle 39 sièges sur 55 au conseil municipal (soit 70% des sièges pour 38% des suffrages exprimés). Qui peut encore aujourd'hui sérieusement croire à la fable de la représentation politique par des assemblées élues ?
Mais tout ce que l'élite et ses alliés demandent aux citoyens c'est de jouer la comédie de la démocratie dite représentative afin de capter le pouvoir du peuple déclaré d'un côté souverain mais d'un autre côté jugé incapable d'exercer partiellement le pouvoir par le biais du référendum d'initiative populaire par exemple. Peu importe le taux d'abstention pour les élus, l'essentiel est de capter le pouvoir et de l'exercer ensuite dans l'entre soi sans que les citoyens n'aient leur mot à dire jusqu'à la prochaine séquence électorale.
Dans le même temps, pour essayer d'amuser la galerie et tenter de redonner quelque crédit à la représentation politique par des assemblées, le gouvernement a mis en place une assemblée de plus (la quatrième au niveau national) appelée Convention citoyenne pour le climat. Les citoyens sont censés être représentés non plus par des élus mais par des tirés au sort (2). Déjà obscure dans le procédé du tirage au sort, cette nouvelle assemblée l'est tout autant dans la prise en main par les organisateurs, dans le choix très sélectif des experts mis à disposition et dans la maitrise de la plume chargée de la rédaction du rapport final.
Curieusement, alors que la revendication du référendum d'initiative populaire était une mesure largement partagée par les "gilets jaunes", les 149 propositions de la Convention citoyenne n'ont pas retenu comme outil cette avancée démocratique qui permettrait pourtant de résoudre beaucoup de questions liées au climat et à l'écologie que ce soit à l'échelon national ou à l'échelon local.
Et même la réforme constitutionnelle symbolique de l'article 1er de la constitution n'est pas envisagée par le recours à l'article 11 mais par le recours à l'article 89 qui donne au parlement et particulièrement au sénat élu par de "grands électeurs" un droit de veto exorbitant sur toute modification de la constitution.
Pourtant beaucoup d'élus ne cessent de se réclamer du général de Gaulle tout en se gardant bien de rappeler que le dit général a fait adopter par le peuple sur la base de l'article 11 la procédure de l'élection du président de la république au suffrage universel direct que n'aurait jamais acceptée le parlement. Et aujourd'hui, l'élection du président de la république est l'élection enregistrant le plus fort taux de participation puisqu'elle permet aux citoyens de choisir directement un chef d'exécutif sans s'en remettre à une assemblée dite "représentative" comme pour les communes, les intercommunalités, les départements et les régions.
(1) voir chronique mars 2020
(2) voir chronique octobre 2019
Mauvaise nouvelle pour l'Univers
Au mois de juillet 2020, trois robots ont été lancés en direction de la planète Mars. Le premier conçu par les Emirats arabes unis a été lancé le 20 juillet par le Japon, le second lancé par la Chine le 23 juillet et le troisième lancé par les Etats-Unis le 30 juillet. Le dernier vise notamment à rapporter sur Terre des échantillons du sol de Mars. Mais le but final de cette exploration préliminaire serait d'envoyer des êtres humains sur cette planète lointaine appartenant au système solaire.
L'être humain ne cesse de saccager la planète sur laquelle il vit. Il ne cesse de polluer la terre avec des produits chimiques, des déchets radioactifs ou par l'artificialisation outrancière des sols comme si les surfaces agricoles étaient extensibles. Il pollue la mer en s'en servant de poubelle bon marché pour tout ce dont il ne sait que faire. Enfin, il pollue l'air par ses activités industrielles ou la mécanisation de ses engins de travail ou de déplacement.
Chacun est bien conscient qu'une fois la Terre saccagée par l'insouciance et la sottise, il n'y aura pas de solution de rechange sur une autre planète. Seuls quelques esprits rêveurs soutenus par des politiciens démagogues laissent penser qu'il y aurait intérêt à envisager une solution de repli pour l'espèce humaine.
Par ailleurs, eu égard à l'incapacité humaine à maîtriser un virus bien terrestre aux effets ravageurs, on ne peut que douter de la capacité des scientifiques et des politiques à maîtriser les effets dévastateurs d'un virus importé par mégarde de l'Univers. La sagesse invite à ne pas forcer le destin en jouant inconsidérément avec l'inconnu.
Certes, l'argument aurait pu être opposé aux explorateurs terrestres des siècles précédents. Mais il s'agissait en l'occurrence d'une entreprise sur un ensemble fini (la Terre) donc aux données biologiques limitées et d'autre part les découvertes ont déjà occasionné des transmissions sévères de maladies ayant décimé des populations non préparées à ces contacts pourtant intra terrestres.
Enfin faut-il rappeler que sur Terre l'espèce humaine est la plus nuisible.
Elle est d'abord nuisible pour elle-même avec ses guerres permanentes, la torture, les exécutions arbitraires, l'esclavage, la traite des êtres humains notamment pour la prostitution, la mutilation sexuelle des enfants, l'exploitation économique…
Elle est ensuite nuisible envers les êtres vivants n'appartenant pas à l'espèce humaine. De l'élevage industriel à la honte de l'abattoir en passant par le gavage des canards pour s'empiffrer de leur foie malade et cultiver ses propres maladies, la torture des bovins seulement pour se divertir (corrida), la chasse à courre pour jouir de la détresse et de l'agonie d'un animal aussi beau qu'inoffensif…, elle serait longue la liste des turpitudes humaines façonnées par le sadisme de l'action et par la sottise de l'esprit dont l'hypocrisie produit tous les discours nauséabonds justifiant des violences très sélectives.
Ainsi, que l'espèce humaine se répande dans l'espace ne serait vraiment pas une bonne nouvelle pour l'Univers, vu la manière lamentable dont l'être humain se comporte sur la Terre avec les autres espèces quand ce n'est pas avec lui-même. Cette humanité sauvage et cruelle qui mange tout ce qui bouge ne mérite pas de se répandre dans l'espace si ce n'est comme parasite et comme malédiction.
Déjà au lieu de parler de conquête de l'espace, l'homme ferait mieux d'évoquer une visite de l'espace pleine de curiosité paisible et bienveillante.
Des équidés tués et mutilés
Des bovins tués et mutilés
Depuis 7 mois environ, des équidés (chevaux, poneys, ânes) sont massacrés et mutilés (oreille coupée…) ou seulement mutilés dans les campagnes françaises. On compte à ce jour environ une trentaine de cas dans une dizaine de départements. Cela se déroule en général la nuit et une seule fois un propriétaire de poneys a pu voir le visage du criminel en train de les mutiler. La gendarmerie recherche activement les auteurs de ces actes sadiques et barbares.
L'âne et le cheval sont les animaux ayant rendu le plus de services à l'humanité et ceci depuis la nuit des temps. Leur caractère paisible et bienveillant favorise leur coopération et leur complicité avec l'être humain. Du transport des personnes ou des marchandises en ville, à la campagne ou dans les mines de charbon, au halage des péniches, en passant par le débardage en forêt, les travaux des champs, des vignes et des vergers, aux loisirs de l'homme par les paris sur les courses, l'équitation, les spectacles équestres, et même l'équithérapie, les équidés ont durablement rendu plus facile la vie des êtres humains. Pendant ce temps, le chat dormait au coin du feu. Les équidés devraient donc déjà être exclus de l'abattoir.
Aujourd'hui, les peines pour délit de cruauté sur les animaux sont limitées à deux ans de prison et 30 000 euros d'amende par l'article 521-1 du code pénal. Mais à peine le législateur avait-il reconnu la barbarie des actes de cruauté envers les animaux qu'il s'empressait d'accorder des dérogations. Il y aurait ainsi une barbarie illégale et une barbarie légale.
En effet, cet article du code pénal ne s'applique pas aux courses de taureaux "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Autrement dit, les actes de cruauté sont interdits sauf s'ils sont coutumiers ce qui est le cas dans environ quarante quatre villes françaises.
Ainsi l'homme peut par appât du gain torturer et massacrer en public des taureaux pour divertir des ennuyés de bien vivre lassés de voir des sottises à la télévision. Mais pas partout. Le matador est un héros à Nîmes où il gagnera beaucoup d'argent mais un délinquant à Paris ou Strasbourg où il risque 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende. Comment un vrai délinquant peut-il devenir un héros dans certaines communes ? En fait, grâce à la lâcheté des gouvernants et d'une majorité de parlementaires, tous estimant que leur jouissance du trône et de ses délices vaut bien la torture de quelques milliers de taureaux. Le juge constitutionnel* n'a pas été plus courageux en validant cette dérogation au final honteuse pour l'espèce humaine.
Rien n'interdit de penser que cette dérogation scandaleuse soumise à référendum serait massivement abrogée.
*DC 2012-271 QPC du 21 septembre 2012
Leçon de démocratie en Italie
Le 20 septembre 2020, le gouvernement italien a organisé un référendum national pour réduire le nombre de parlementaires. Il était proposé aux citoyens de réduire le nombre de députés de 630 à 400 soit 230 en moins, et le nombre de sénateurs de 315 à 200 soit 115 en moins.
Avec un taux de participation de 54% des inscrits environ, les citoyens italiens ont approuvé la réduction du nombre de leurs parlementaires à plus de 69% des suffrages exprimés.
Ce texte avait déjà était approuvé par les deux chambres mais sans obtenir la majorité qualifiée nécessaire pour modifier la loi constitutionnelle si bien que le gouvernement avait du recourir au peuple pour le faire aboutir.
Il convient de rappeler que dans la théorie de la démocratie dite "représentative" le nombre de représentants relève de l'arbitraire puisque la notion de représentation est issue d'une croyance suggérée au peuple souverain par une élite toujours à la manœuvre pour capter le maximum de pouvoir. Cet arbitraire apparaît clairement lorsque l'on compare au sein d'un même pays le nombre de citoyens "représentés" d'un élu à l'autre, ou lors de comparaisons internationales du rapport entre le nombre d'élus et le nombre de citoyens.
En conséquence, les Italiens ne seront pas mieux ni moins bien "représentés" avec 600 parlementaires qu'avec 945. Mais à coup sûr, 600 prébendes très confortables coûteront beaucoup moins cher aux contribuables que 945.
La France qui ne cesse de donner des leçons de démocratie au monde entier pourrait utilement s'inspirer de l'exemple italien pour faire aboutir la réforme de réduction d'un tiers du nombre de parlementaires promise en 2017 par le candidat Macron qui devenu président est beaucoup trop velléitaire pour passer outre au blocage des sénateurs attachés à leurs prébendes. Il est inadmissible qu'une poignée de sénateurs même pas élus au suffrage universel direct puisse bloquer toute réforme constitutionnelle qui leur déplait.
Curieusement, le président Macron qui ne craint pas de citer le général de Gaulle à l'occasion, refuse d'utiliser la procédure de l'article 11 de la constitution pour rendre le pouvoir au peuple souverain comme le général l'a fait en 1962 afin de modifier la procédure de l'élection du président de la république. Grâce à cette procédure, le président de la république est aujourd'hui élu au suffrage universel direct et cette élection est celle bénéficiant du taux de participation le plus élevé. Chacun comprend bien que l'esprit de caste de l'élite avec la complicité sournoise de nombreux médias peu diserts sur les pratiques démocratiques des voisins de la France s'oppose à toute restitution au peuple souverain d'une partie de son pouvoir qu'il devrait normalement exercer par référendum.
Alors que l'Italie organisait son référendum sur la réduction du nombre de parlementaires, la Suisse organisait une semaine plus tard un référendum issu d'une initiative populaire visant à limiter l'immigration des ressortissants de l'Union européenne, rejeté à 61,7% des suffrages exprimés. Dans le même temps, les Suisses approuvaient par référendum la création d'un congé paternité (60,34%) et approuvaient de justesse (50,1% des suffrages exprimés) des crédits pour l'acquisition d'avions de combat, le tout avec un taux de participation de 59% des inscrits.
La France qui ne cesse de contempler et glorifier son passé de prétendu pays des "droits de l'homme" ferait mieux de regarder chez ses proches voisins les procédures démocratiques permettant d'affirmer que le peuple est souverain dans le fonctionnement régulier des institutions et non pas seulement dans de grandes déclarations solennelles et grandiloquentes visant à abuser les citoyens.
Le retour du virus mortel
En octobre 2020, une nouvelle vague de la pandémie du virus Covid 19 a pris de l'ampleur et a incité le gouvernement à imposer un nouveau confinement de la population. Avec environ 37 000 morts depuis le début de l'épidémie en février, le gouvernement craint la saturation des services de réanimation des hôpitaux et l'impossibilité de prodiguer des soins à tout citoyen atteint du virus.
Si l'institution scolaire reste en activité, de nombreux commerces jugés "non essentiels" font l'objet d'une fermeture administrative. Ceci a entraîné une forte contestation des commerçants victimes de cette décision et notamment des libraires. La notion de commerce "essentiel" est naturellement livrée à l'arbitraire et certains commerçants qui ont mis toute leur énergie et tous leurs actifs dans leur activité professionnelle ne supportent pas que des fonctionnaires maternés à vie dans le statut de la fonction publique les réduisent en toute irresponsabilité à une grande paupérisation, voire même à la faillite.
Dans le même temps, une nouvelle vague d'attentats perpétrée selon les criminels au nom de l'islam a entraîné la mort de 4 personnes. Un professeur d'histoire dans un collège a été décapité pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression et 3 paroissiens ont été poignardés dans une église pour le seul fait de se trouver dans l'église.
Pourtant, la liberté de blasphémer et de railler les balivernes des religieux est un droit imprescriptible de l'être humain tout comme celui de visiter ou fréquenter des églises, des mosquées, des temples ou des synagogues.
De nombreux intellectuels se sont précipités dans les médias pour se déclarer "horrifiés" par ces actes "criminels" et "barbares", tout comme le sont évidemment la quasi totalité des citoyens sans que ceux-ci ne cherchent publiquement à en tirer profit en terme de notoriété. Et de nombreuses cérémonies ont été organisées où des personnes en quête de pouvoir sur les autres ont voulu contraindre à une minute de silence, réponse bien dérisoire face au crime commis, ou à éructer une Marseillaise guerrière et anachronique ce qui ne peut que faire violence à tous ceux qui n'ont pas envie de "former des bataillons" ou qui sont profondément choqués par la formulation "qu'un sang impur abreuve nos sillons". Ce n'est certainement pas avec les recettes révolutionnaires du XVIIIe siècle que la France pourra venir à bout du terrorisme.
Enfin, à l'approche des élections présidentielles américaines (3 novembre) de nombreux journalistes ont succombé à leur "américanophilie infantile" tout en se déchaînant contre le président Trump qui a été depuis quatre ans le point de fixation de leur haine et de leur intolérance.
L'engouement constant de nombreux journalistes et médias pour la vie politique et sociale aux Etats-Unis laisse parfois l'impression que la France est un Etat américain. Serait-ce un modèle pour une partie de l'élite française malgré le parcage des indigènes dans des réserves, la discrimination raciale, l'existence de la peine de mort, la guerre permanente à l'extérieur, le port d'armes généralisé à l'intérieur du pays et le fléau de l'obésité ?
Le vendredi noir
Le vendredi 27 novembre était programmé une grande opération commerciale baptisée "Black Friday". En raison du confinement, le gouvernement a obtenu auprès des commerçants que celle-ci soit décalée au vendredi 4 décembre, période où les contraintes du confinement ont été allégées et où les commerces dits non essentiels ont pu rouvrir. Cette journée permet aux commerçants de proposer des produits à des tarifs avantageux pour les clients.
Naturellement, aucune entreprise ne s'aventurera à faire de la publicité avec l'intitulé "vendredi noir". Toutes se rangeront à l'appellation "Black Friday" provenant des Etats-Unis tout comme l'idée de cette opération commerciale.
Une fois de plus, les Français singent les Américains dans le cadre d'une américanophilie infantile de longue date qui envahit la publicité et les relations commerciales. Toutefois, personne en France n'est enthousiaste à l'idée d'acheter à l'occasion d'un "vendredi noir". Par contre un grand engouement se fera jour pour acheter un vendredi appelé "Black Friday" soit "Black frailledé" ou "Black fridé" selon les souvenirs plus ou moins lointains de l'anglais scolaire. Pour beaucoup de locuteurs, il y a une rupture entre le signifiant et le signifié.
Ce procédé est ancien en matière de manipulation des foules où une langue étrangère vivante ou morte a toujours été utile à la mystification des citoyens ou des paroissiens. Les religieux par exemple ont toujours excellé dans cet art de l'infantilisation où le maître comprend tandis que le disciple infantilisé ne comprend pas ou alors fait semblant, et donne aveuglément sa confiance au maître. Mais le jour où le disciple est en état de comprendre, la déception risque d'être vive. La messe en latin impressionnait même les plus fidèles dévots du malin. La messe en français a vu fuir une foule de paroissiens enfin clairvoyants sur leur naïveté passée.
La pratique d'une langue étrangère pour épater la boulangère (pratique des journalistes), pour berner des fidèles (pratique des religieux), pour manipuler le chaland (pratique des commerciaux) vise dans tous les cas à infantiliser pour mieux dominer selon le modèle des politiciens qui eux n'ont pas besoin de recourir à des mots incompris par les citoyens pour exercer une fascination sur les foules. Les balivernes et l'art de les conter assorti de postures longuement travaillées suffisent largement.
La Grande-Bretagne se retire de l'Union Européenne
Fin décembre 2020 a été conclu entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne un accord de retrait permettant de régler leurs relations futures après 47 ans de travail en commun au sein de l'Union.
Ce retrait fait suite au référendum sur la sortie de l'Union Européenne organisé par le gouvernement britannique en juin 2016. Malgré les prises de position favorables à l'Union Européenne du chef du gouvernement (en contradiction avec certains membres de son gouvernement ou de son parti) les Britanniques ont voté pour la sortie de l'Union Européenne à 51,9% des voix avec un taux de participation de 71,8% des inscrits.
En voulant faire taire les voix dissidentes de son propre parti excédées par la prolifération des réglementations de Bruxelles et alors que rien ne l'obligeait à organiser un référendum sur un tel sujet, le premier ministre a plongé son pays dans les turbulences politiques et économiques. Et rien ne permet de discerner quelle est la part réelle des voix contre l'Union Européenne et celle contre le gouvernement de David Cameron.
Dans ces conditions, mieux vaut comme en Suisse retirer à l'exécutif l'initiative des référendums et la laisser essentiellement au peuple, sauf si le peuple dispose à tout moment d'un droit de révocation de ses gouvernants, ce qui permet de ne pas mélanger le ressentiment des électeurs à l'égard du gouvernement et le sujet particulier faisant l'objet du référendum.
Quatre années d'atermoiements interminables et surjoués ont été nécessaires pour mettre un terme aux incertitudes des relations commerciales entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne. Quatre années pendant lesquelles le peuple britannique a été pris en tenaille entre des politiciens locaux avides de pouvoir et des fonctionnaires européens défavorables à la désagragation de l'Union qui est leur employeur préféré. Mais le mythe défendu par ces derniers de l'impossibilité juridique de sortir de l'Union a volé en éclats.
Ce sont aussi quatre années de frénésie pour les journalistes bien trop ravis de pouvoir faire des moulinets à l'infini sur un anglicisme de plus dans leur vocabulaire inlassablement rongé par la langue d'outre-manche.
Si les Britanniques avaient disposé de la procédure du référendum d'initiative populaire, ils auraient pu manifester leurs désaccords sur certains points de la politique de l'Union sans devoir en sortir pour exprimer leur mécontentement. Tel doit être le sens de l'évolution des institutions européennes qui de jouets entre les mains des élites stigmatisant sans arrêt de soi-disant "populismes" contrariant surtout leurs intérêts et ceux de leurs alliés doivent devenir des institutions véritablement démocratiques respectant les contraintes indispensables de la démocratie directe. Ce n'est pas le gadget humiliant pour les citoyens de l'Union du droit de pétition accordé par le Traité de Lisbonne qui réussira à convaincre les peuples de l'Union du caractère réellement démocratique des institutions européennes.
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